Octobre 2019.
Au marathon de Chicago… Je l’ai fait, j’ai finalement brisé cette barrière des 2h40 qui me hantait depuis 2015. 2h39 et 50 secondes. De très loin, ma plus belle réussite en course à pied jusqu’à ce jour. Après avoir couru plus de 5000 km en moins de 10 mois, j’ai réussi à atteindre mon objectif et je me suis immédiatement senti, le roi du monde.
Novembre 2019…
C’est le calme plat et presque plus rien au compteur. Je cours de façon très peu officielle. Si J’ai envie d’enfiler mes running, je le fais, mais ça en résulte des semaines très peu concluantes. Je n’ai aucun problème avec ça. C’est ce que je voulais, du repos bien mérité.
Décembre 2019…
L’histoire se répète. Je manque de motivation à mettre mes chaussures. Je suis fatigué, je me sens lourd et en manque d’énergie après seulement quelques kilomètres à faible allure. Je me demande comment j’ai fait pour réussir à courir 42km à 3’47’’ au kilo. Alors que là, je me sens épuisé à courir à 6 au kilo pour 5-6 kilomètres. Je ne m’en fais pas avec ça, parce que c’est le meilleur moment pour me sentir ainsi et en parfait accord avec ma planification annuelle.
Janvier 2020…
J’augmente délicatement mon volume. Je me sens encore lourd et beaucoup plus lent qu’en octobre, mais je me dis que si j’y vais doucement, le corps retrouvera de bonnes sensations d’ici quelques semaines. Rien ne sert de vouloir courir vite, ni même tenter de faire de gros intervalles. Je sais que la vitesse reviendra et j’aime mieux, pour le moment, solidifier mes structures osseuses, ligamentaires et tendineuses en étant patient et doux avec mon corps. C’est cette sagesse qui me permettra de connaitre une autre belle saison sans bobo majeur.
Février 2020…
Je poursuis sur ma lancée et je continue d’augmenter mon volume. J’avance à 6 au kilo, je ne me mets toujours pas de pression avec les jeux de vitesses (entrainement par intervalles). Je sais bien que je gagne à courir lentement et ça me permet d’augmenter les distances et les fréquences d’entrainement. J’évite par le fait même d’abimer mon corps en lui infligeant trop d’intensité en début de saison. Je vais me permettre de redescendre légèrement mon volume la semaine prochaine pour y insérer éventuellement un peu plus d’intensité et d’écart de vitesses. Je ne me sens pas pressé du tout, mais je dois être conscient que la saison avance et que les événements approchent.
C’est difficile pour tout le monde de courir l’hiver. Il fait froid, les journées sont courtes, les chaussées sont enneigées, le vent est parfois glacial, mais il faut trouver une manière de se motiver à mettre ses running. À mon sens, presque toutes les façons sont bonnes pour s’inciter à déposer quelques kilomètres. Aller au travail en courant, faire ses commissions à la course, s’acheter un tapis roulant, aller sur une piste intérieure ou au gym ou même courir lorsqu’il fait plus doux à l’extérieur.
L’objectif à cette période ci n’est pas la performance. Tous les sportifs de haut niveau ont un calendrier annuel qui inclut des périodes de repos. Pour la plupart d’entre nous, c’est à l’automne qu’il faut atteindre son plein potentiel, pas au mois de mars. En ce moment, nous souhaitons donner du repos à notre corps avec des entrainements de basse intensité. D’autant plus qu’il est beaucoup plus facile de trouver la motivation pour courir dans des conditions hivernales quand on sait qu’une séance relativement facile nous attend. 😊
Je vous laisse, je mets mes chaussures et je pars courir.